Vous êtes bailleur et votre locataire actuel vous a notifié son départ ? La prochaine étape est de vous mettre à la recherche d’un nouveau locataire, ce qui est l’occasion, peut-être, d’augmenter votre loyer. Avant de procéder, sachez que cette pratique est réglementée et qu’elle dépend de la zone où se situe votre logement. Vous ne pouvez donc pas fixer librement votre prix. Cela dit, est-il toujours possible d’augmenter son loyer au changement de locataire ? La réponse avec Directe Location, agence de location à Bordeaux et Talence.
Logement situé en zone tendue
Les zones tendues correspondent aux zones urbaines de plus de 50 000 habitants où l’offre de location est inférieure à la demande. Dans pareille configuration, les loyers sont généralement élevés, en raison notamment des prix d’achat également élevés. Il faut par ailleurs savoir que tous les quartiers sont concernés dès lors qu’une ville est classée en zone tendue. Qu’est-ce que cela implique ? Cela veut dire que si votre logement est situé en zone tendue, il ne vous est pas possible, en tant que propriétaire/bailleur, d’augmenter librement le montant du loyer au changement de locataire. Mais il existe des exceptions…
La liberté de fixer le prix de départ du logement
A l’exception des villes soumises à l’encadrement des loyers (Paris, Lille, Lyon, Villeurbanne), vous êtes libre de fixer le prix de départ de votre logement quand il s’agit d’une première location, que votre dernier locataire est parti depuis plus de 18 mois, ou encore si vous avez effectué des travaux d’amélioration dont le montant est au moins égal à une année de loyer durant les 6 derniers mois.
Augmentation « encadrée » du loyer
Vous pouvez en effet augmenter le loyer de façon « encadrée » si vous avez effectué des travaux d’amélioration dont le coût est au moins égal à 6 mois de loyer. Sachez cependant que l’augmentation ne peut dépasser 15% du coût réel des travaux. Vous pouvez également augmenter le loyer quand ce dernier est nettement inférieur aux prix pratiqués sur le marché pour le même type de bien. Par même type de bien, on entend un logement de même surface, même situation géographique, et proposant les mêmes prestations. Cela dit, vous devrez présenter des preuves, notamment au moins 6 références précises concernant des logements similaires, qui n’ont pas connu de changement de locataire depuis au moins 3 ans. L’augmentation de loyer doit correspondre, au maximum, à la moitié de la différence entre le loyer actuel et le loyer de référence.
Par ailleurs, vous pouvez revaloriser votre loyer en vous basant sur l’IRL (Indice de Référence des Loyers). Enfin, rappelons que le montant du loyer de votre locataire sortant devra figurer sur le bail du futur locataire, sauf s’il se passe une durée de 18 mois entre les deux. Dans ce dernier cas, vous êtes libre de fixer votre loyer, sauf pour les villes soumises à l’encadrement des loyers.
Le logement n’est pas en zone tendue
Quand tel est le cas, vous êtes libre d’augmenter votre loyer entre deux locataires. Faites attention toutefois à ne pas fixer de montant trop haut qui découragerait les éventuels locataires. Il est recommandé de s’aligner sur les prix du marché.